Dernières actualités avec #vérification d'âge


Le Figaro
25-07-2025
- Business
- Le Figaro
Royaume-Uni : les sites pornos doivent désormais vérifier l'âge de leurs utilisateurs
Les sites et plateformes diffusant des contenus pornographiques au Royaume-Uni sont tenus à partir de vendredi de vérifier l'âge de leurs utilisateurs, conformément aux nouvelles mesures de sécurité en ligne imposées par le régulateur des médias, l'Ofcom. «Nous commençons à voir non seulement des paroles, mais aussi des actes de la part de l'industrie technologique», a déclaré la directrice générale de l'Ofcom, Melanie Dawes, à la BBC. Les sites web, réseaux sociaux et plateformes de partage de vidéos doivent désormais mettre en œuvre des contrôles stricts de l'âge pour empêcher les mineurs d'accéder à des contenus inappropriés. L'Ofcom oblige les plateformes à mettre en place des systèmes de vérification «efficaces» : pièce d'identité, carte de crédit ou encore un selfie permettant d'estimer l'âge de l'utilisateur. Quelle que soit la méthode retenue, elle doit être «techniquement précise, robuste, fiable et équitable», précise le régulateur. Publicité En cas de non-respect, les plateformes s'exposent à des amendes pouvant atteindre 18 millions de livres sterling (plus de 20 millions d'euros), ou 10 % de leur chiffre d'affaires mondial si ce montant est plus élevé. Dans les cas les plus graves, l'Ofcom pourra saisir la justice pour bloquer l'accès au site ou à la plateforme concernée depuis le territoire britannique. Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la loi «Online safety act», adoptée en 2023, qui impose par ailleurs d'autres obligations aux plateformes telles que la suppression de tout contenu promouvant les troubles alimentaires, les idées suicidaires et l'automutilation. Selon une étude de l'Ofcom, 8% des enfants âgés de 8 à 14 ans - près d'un demi-million - ont été exposés à du contenu pornographique en ligne au cours du mois de juin. Selon l'organisme, près de 14 millions de Britanniques ont consulté un site pornographique en mai 2024, soit 29 % des internautes du pays.


Le Parisien
14-07-2025
- Le Parisien
Protection des mineurs : la France et quatre pays européens vont tester une application de vérification de l'âge en ligne
Comment mieux protéger les enfants des réseaux sociaux ? Cinq pays européens, dont la France, vont tester une application permettant de vérifier l'âge des utilisateurs en ligne et d'empêcher les plus jeunes d'accéder à des contenus dangereux, a annoncé lundi la Commission européenne. « Ce dispositif permettra aux utilisateurs de prouver facilement qu'ils ont plus de 18 ans, ce qui protégera les enfants des contenus inappropriés », a expliqué Henna Virkkunen, commissaire européenne responsable des questions technologiques. Très concrètement, il s'agit d'un prototype européen que chaque État membre pourra ajuster en fonction de ses propres règles : par exemple selon qu'une interdiction est en vigueur sur Internet pour les enfants de 12, 13 ou 15 ans etc. Les cinq premiers pays à franchir le pas sont la France, le Danemark, la Grèce, l'Italie et l'Espagne. Cette proposition était particulièrement poussée par la France, la ministre chargée du Numérique, Clara Chappaz , défendant une vérification de l'âge « au niveau européen » pour accéder aux réseaux sociaux. Début juin, le président français Emmanuel Macron s'est engagé à interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans en France si, « d'ici quelques mois », cela ne se faisait pas au niveau européen. L'Union européenne dispose d'un arsenal législatif parmi les plus stricts au monde pour encadrer les géants du numérique. Mais les appels à aller plus loin se multiplient parmi les Vingt-Sept, alors que des études démontrent les effets négatifs des réseaux sociaux sur la santé mentale et physique des jeunes. Lundi, la Commission européenne a également publié des recommandations à l'attention des réseaux sociaux pour les jeunes, pour permettre par exemple aux mineurs de bloquer plus facilement des utilisateurs. Ces mesures incluent également la suppression de fonctionnalités potentiellement addictives comme les « coches », qui indiquent qu'un message a été lu et peuvent pousser à attendre frénétiquement une réponse. « Il est primordial de veiller à ce que nos enfants et nos jeunes soient en sécurité en ligne », a déclaré la commissaire Henna Virkkunen. « Les plates-formes n'ont aucune excuse pour poursuivre des pratiques qui mettent les enfants en danger », a-t-elle estimé. Bruxelles mène actuellement des enquêtes sur les réseaux sociaux Facebook et Instagram du groupe américain Meta, ainsi que sur TikTok , dans le cadre de son nouveau Règlement sur les services numériques (DSA). Ces plates-formes sont soupçonnées de ne pas suffisamment protéger les enfants des contenus nuisibles. Fin mai, la Commission a également ouvert une enquête sur quatre sites pornographiques (Pornhub, Stripchat, XNXX, et XVideos) soupçonnés de ne pas empêcher l'accès des enfants aux contenus pour adultes.